(EMI : expérience de mort imminente)
Lucien Nguyen a fui le Vietnam en 1979. Il avait promis d'entrer dans la communauté chrétienne si sa famille le rejoignait. Samedi, il a été baptisé à Notre-Dame. Un parcours bouleversant.
Lucien Nguyen a fui le Vietnam en 1979. Il avait promis d'entrer dans la communauté chrétienne si sa famille le rejoignait. Samedi, il a été baptisé à Notre-Dame. Un parcours bouleversant.
Je m'appelle Lucien Nguyen, j'ai 73
ans et j'habite à Alençon. Marié et père de quatre enfants (trois
garçons qui vivent en France et une fille aux États-Unis), j'ai fui le sud du Vietnam par la mer, tout seul. Ma famille est
restée au Vietnam.
Après trois jours et
deux nuits, j'ai été sauvé par un cargo français. Je suis resté un mois en
Thaïlande et suis arrivé en France le 12 décembre 1979.
Je suis allée 15 jours dans un centre pour réfugiés politiques à Herblay pour un contrôle médical, avant d'être envoyé vers un autre centre à Pau.
Là-bas, j'apprends le français et je trouve un travail au bout de trois mois, dans une entreprise de travaux publics.
Je suis allée 15 jours dans un centre pour réfugiés politiques à Herblay pour un contrôle médical, avant d'être envoyé vers un autre centre à Pau.
Là-bas, j'apprends le français et je trouve un travail au bout de trois mois, dans une entreprise de travaux publics.
Je travaille comme mécanicien. Pendant cette période, je suis très triste,
je commence à boire et à fumer des cigarettes. Mes collègues de travail m'accompagnent à
Lourdes. Sans culture religieuse (juste le culte des ancêtres),
je prie la Vierge Marie. Je lui demande que ma femme et mes enfants puissent venir me rejoindre. Et que si ça arrive, j'entrerai dans la famille chrétienne.
En 1984, ma femme et mes enfants arrivent en France. Nous commençons à travailler très dur, dix-huit heures sur vingt-quatre, dans la restauration. Et j'oublie ma promesse.
je prie la Vierge Marie. Je lui demande que ma femme et mes enfants puissent venir me rejoindre. Et que si ça arrive, j'entrerai dans la famille chrétienne.
En 1984, ma femme et mes enfants arrivent en France. Nous commençons à travailler très dur, dix-huit heures sur vingt-quatre, dans la restauration. Et j'oublie ma promesse.
Nous sommes arrivés à Alençon en 2000, parce que l'un de mes fils avait épousé une Alençonnaise. En 2010, je me fais opérer du genou gauche au Mans. L'opération devait durer quatre heures. Elle durera douze heures. Je tombe dans le coma.
Le docteur appelle ma femme et mes enfants : « Venez le voir une
dernière fois, je ne peux pas le sauver » leur dit-il.
Pendant ce temps, moi je rêve. Je me promène dans un paysage plein d'eau, sombre et triste. Je suis perdu. Et puis je vois une femme très douce, avec un voile sur la tête, et qui me prend la main et m'accompagne vers une lumière blanche. Elle me dit : « Tu descends là-bas, ta femme et tes enfants t'attendent ». Je me réveille, et je vois ma femme qui était depuis deux jours auprès de moi en pleurant.
Pendant ce temps, moi je rêve. Je me promène dans un paysage plein d'eau, sombre et triste. Je suis perdu. Et puis je vois une femme très douce, avec un voile sur la tête, et qui me prend la main et m'accompagne vers une lumière blanche. Elle me dit : « Tu descends là-bas, ta femme et tes enfants t'attendent ». Je me réveille, et je vois ma femme qui était depuis deux jours auprès de moi en pleurant.
Je lui raconte mon rêve et ma promesse faite 29 ans plus tôt,
que j'avais complètement oubliée. Surprise, elle me presse de faire tout de suite une
demande pour entrer dans la famille
chrétienne. Je ne sais pas comment faire.
Je m'adresse à Edgar Bui Thanh, un ami (qui est désormais mon parrain) qui habite près de Paris. Il envoie une lettre aux pères d'Alençon, mais elle se perd.
Je reste sans nouvelle pendant un an. Finalement, elle arrive. Une semaine après, j'ai la visite chez moi du père Lesellier, de diacres, d'autres prêtres... Jusqu'au baptême !
Je m'adresse à Edgar Bui Thanh, un ami (qui est désormais mon parrain) qui habite près de Paris. Il envoie une lettre aux pères d'Alençon, mais elle se perd.
Je reste sans nouvelle pendant un an. Finalement, elle arrive. Une semaine après, j'ai la visite chez moi du père Lesellier, de diacres, d'autres prêtres... Jusqu'au baptême !
Je suis très heureux de faire cette démarche. J'ai voulu
être baptisé pour accomplir ma promesse. »
Yasmine MOUSSET.
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