UNE PROCESSION DU CORPUS CHRISTI A ARRETE UN FLEAU MORTEL EN
FRANCE ?
La Fête-Dieu, appelée aussi Fête du Saint-Sacrement, Corpus Domini, ou Corpus Christi, est une fête religieuse catholique et anglicane, célébrée le jeudi qui suit la Trinité, c'est-à-dire soixante jours après Pâques.
Actuellement, le nom officiel de la fête, dans l’Église catholique, est « Solennité du corps et du sang du Christ ». Cette fête commémore la présence réelle de Jésus-Christ dans le sacrement de l'Eucharistie.
Actuellement, le nom officiel de la fête, dans l’Église catholique, est « Solennité du corps et du sang du Christ ». Cette fête commémore la présence réelle de Jésus-Christ dans le sacrement de l'Eucharistie.
Fete du Corpus Christi
En effet, depuis quelques années, Jésus apparaissait à sœur
Anne-Madeleine, lui demandant d’implorer et de prier pour les pécheurs.
Il lui montra son Cœur, s’entretint souvent avec elle et reçut du Christ de grandes grâces.
Il lui montra son Cœur, s’entretint souvent avec elle et reçut du Christ de grandes grâces.
Aux premiers jours du Carême de 1718, le Saint-Sacrement
était exposé dans l’église des Cordeliers ; Jésus se montra dans l’Hostie avec
un visage plein de compassion. Anne-Madeleine en fut avertie par voie
surnaturelle et Dieu lui révéla « que si la ville ne se rendait pas à l’appel
de sa miséricorde,......
Il la châtierait d’une manière si terrible que tout l’univers en serait épouvanté ».
Il la châtierait d’une manière si terrible que tout l’univers en serait épouvanté ».
Elle le fit savoir à l’évêque de Marseille, Mgr
Henri-François-Xavier de Belsunce de Castelmoron.
Aussitôt il exhorta ses diocésains à la pénitence. Les
Marseillais devaient se convertir, mais sa voix ne fut pas entendue. Deux
années s’écoulèrent.
Puis ce fut la terrible peste de 1720. L’entrée du navire, «
le Grand Saint Antoine », le 25 mai, apporta la désolation. Des milliers de
personnes périrent du fléau.
Le « Grand Saint-Antoine »était un trois mâts
carré de fabrication hollandaise. Parvenu à Marseille le 25 mai, le vaisseau
mouilla à Pomègues jusqu'au 4 juin; il fut alors autorisé à se rapprocher des
infirmeries d'Arenc pour y débarquer passagers et marchandises, puis isolé à
l'île de Jarre le 27 juin.
Vue de l'hôtel de ville et d'une
partie du port de Marseille pendant l'épidémie de peste de 1720.
Le Régent ordonna le 28 juillet de faire brûler le
navire et sa cargaison mais cet ordre ne fut exécuté que les 25 et 26 septembre
1720. Son épave calcinée semble avoir été retrouvée en 1978 par une association
de plongée sous-marine, I'A.R.H.A.
Le Chevalier Roze à la Tourette
Ensevelissement des cadavres par les forçats
Les dix décès survenus à bord du navire ne présentaient pas
apparemment les symptômes caractéristiques de la peste que sont les charbons et
les bubons.
Ces manifestations
évidentes apparaîtront dans la ville lorsque commenceront à s'y répandre les
tissus en provenance du Grand-Saint-Antoine infestés de puces porteuses du
bacille de Yersin.
À partir du 9 août, il meurt plus de cent personnes par jour
Les infirmeries ne
peuvent plus recevoir les malades ; les cadavres sont jetés dans les rues.
Fin août tous les quartiers de Marseille sont touchés, y
compris le quartier de Rive-Neuve séparé de la ville par le port et le vaste
arsenal des galères.
Malgré les mesures prises par le chevalier Roze qui est
alors capitaine de ce quartier, il a été impossible de couper toute
communication avec la vieille ville contaminée d'où l’extension de la
contagion.
Vue du Cours de Marseille (boulevard
de la Canebière) pendant l'épidémie de peste de 1720.
Des familles entières disparaissent,
aucune rue de la vieille ville n'est épargnée. Les églises
ferment leurs portes les unes après les autres : il meurt alors mille personnes
par jour.
Tableau de Michel Serre Devant l'Hôtel de Ville de
Marseille, des morts et des malades de la peste en 1720.
Mgr de Belsunce demeura intrépide au milieu des morts et des
mourants. Anne-Madeleine Rémuzat suppliait avec ses sœurs visitandines. Jésus
demandait « qu’on instituât une fête solennelle,
C’est le premier novembre 1720, en la fête de la Toussaint,
qui était un premier vendredi du mois, que de bon matin,
Mgr de Belsunce se présenta, pieds nus, le crucifix entre les mains, une corde au cou, pour célébrer la messe pour les vivants et les morts et avant la bénédiction,
Mgr de Belsunce se présenta, pieds nus, le crucifix entre les mains, une corde au cou, pour célébrer la messe pour les vivants et les morts et avant la bénédiction,
il lut « l’Amende
Honorable » par laquelle il consacrait pour toujours son diocèse, ses diocésains
et toute la ville au Cœur Sacré de Jésus. Marseille ouvrait la voie, car ce fut
la première ville, le premier diocèse dans le monde à l’être de façon si
solennelle.
L'intervention miraculeuse s'est déroulé en novembre 1720
,mais la fete du Sacré-Coeur tombait en juin,dans la semaine suivant le Corpus
Christi (les 2 fetes sont liés) et
Mgr Belsunce avait demandé la protection de Marseille pour la fete du Sacré Coeur de 1721. (voir sources)
Mgr Belsunce avait demandé la protection de Marseille pour la fete du Sacré Coeur de 1721. (voir sources)
Le 31 décembre 1720, il organise une procession générale sur
les fosses communes situées pour la plupart à l'extérieur des remparts ; la
bénédiction est donnée à chacune de ces fosses. Afin d'apporter une aide
matérielle aux malades, il aliène une grande partie de son patrimoine.
Sur plus de deux-cent cinquante religieux, un cinquième
d'entre eux, comme le père jésuite Millet succombent à l'épidémie en soignant
et portant secours aux pestiférés.
Ces attitudes courageuses
ne sont pas généralisées . Ainsi les moines de l'abbaye Saint-Victor se
renferment derrière les murailles de leur monastère et se contentent d'envoyer
quelques aumônes . De même les chanoines de l'église Saint-Martin, qui sera
démolie au xixe siècle pour la réalisation de la rue Colbert, se réfugièrent à
la campagne. (wikipédia)
Le 20 juin 1721 Mgr de Belsunce organise une grande procession à l'occasion de la fête du Sacré-Cœur
Le 20 juin 1721 Mgr de Belsunce organise une grande procession à l'occasion de la fête du Sacré-Cœur
La peste cessa pour
reprendre quelques mois plus tard, puis le fléau ayant disparu, À la demande de Mgr de Belsunce, les échevins
font le 28 mai 1722 à la suite de cette rechute le vœu solennel d'aller
entendre à chaque date anniversaire la messe au monastère de la Visitation
et d'offrir « un cierge ou flambeau de cire blanche, du
poids de quatre livres, orné de l'écusson de la ville pour le brûler ce jour-là
devant le Saint-Sacrement ». Ce vœu du
28 mai 1722 ne cesse d'être accompli jusqu'à la Révolution.
Au total, l'épidémie fait entre 90 000 et 120 000 victimes
environ (Marseille y compris) sur une population de 400 000 personnes. Les
derniers foyers s'éteignent à la fin de 1722 dans les communes d'Avignon et
d'Orange.
C’est désormais la Chambre de Commerce de Marseille, qui
offre un cierge à l’archevêque, en présence du premier magistrat de la ville,
du représentant de l’Etat, des élus, des autorités civiles, militaires,
économiques.
SOURCES
la fete du Sacre Coeur
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